Emile n'est pas le plus cool des ados. Mélanie l'a même traité de "gros naze". Autant dire que les questions se bousculent en lui et qu'il se demande si ce qualificatif va lui coller longtemps aux basques. Son grand-père Vladimir a peut-être la solution pour assouvir sa curiosité. Il révèle à son petit fils l'existence d'un passage pour voyager dans le temps. Passé ou futur, Emile n'a plus qu'à choisir. Sa décision est vite prise. C'est l'avenir qui l'intéresse. Il veut savoir ce qu'il va devenir, quel adulte il sera. Sauf qu'il s'embrouille dans les dates et qu'il se retrouve en 2065. Sa ville n'est plus que l'ombre d'elle-même, le climat complètement bouleversé, la terre ravagée par d'incessants tsunamis ! Il se retrouve malgré lui obligé de suivre Alaska, une fille voleuse de légumes, denrées devenues rares et précieuses. Avec son aide, Emile va mener son enquête pour retrouver la trace de l'Emile qu'il est devenu, ainsi que celle de sa soeur jumelle fervente écologiste. La vérité risque d'être dure à encaisser...
Jean-Michel Payet, auteur illustrateur, livre ici un roman d'anticipation aux couleurs écologiques sur fond de Retour vers le futur. Parti de 2010 son héros plonge direct dans les dégâts causés par le laxisme mondial en matière de protection de l'environnement. Villes sous l'océan, carburant aux ordures ménagères, paysages abîmés... Emile découvre l'étendue des dommages avec curiosité et affliction. Mêlant habilement aventure, énigmes et suspens, Jean-Michel Payet prend également le parti de donner à son personnage principal les contours d'un ado absolument pas militant, très conventionnel dans ses choix et ses préférences. Un parti pris fécond en matière d'évolution personnelle et de réflexion, permettant aux lecteurs dès 10 ans de facilement s'identifier à Emile et de partager ses prises de conscience ! A lire en suivant Les Pilleurs d'eau ; L'Empreinte des rêves.
Editions Milan jeunesse. 213 pages. 6,90 euros.